En novembre 1991, Nikken Abe, le grand patriarche de la Nichiren Shoshu, excommunia la Soka Gakkai, la plus grande des organisations religieuses composée de laïcs qui lui était affiliée. En fait, des tensions existaient entre la Soka Gakkai et le clergé de la Nichiren Shoshu presque depuis la naissance de l’organisation religieuse composée de laïcs en 1930.
Selon le point de vue de spécialistes de la sociologie religieuse, la rupture était inévitable. Comme Bryan Wilson et Karel Dobbelaere, sociologues mondialement reconnus et indépendants, le notent dans leur livre « A time to chant » sorti en 1994, “La Soka Gakkai est un mouvement de masse, ouvert, laïc, et qui se consacre à mettre en pratique les enseignements de Nichiren dans le monde moderne de tous les jours. Au contraire, la Nichiren Shoshu est enfermée dans un ancien système quasi-monastique, basé sur les rituels ; sa préoccupation est de conserver son autorité et de défendre jalousement son monopole sur certains enseignements, lieux et objets sacrés.” Ils expliquent que le clergé s’est toujours méfié de la modernité même de la Soka Gakkai, “… Un mouvement de revitalisation adapté aux conditions modernes, qui a poursuivi dès le départ une politique de développement et acquis rapidement une orientation et une audience internationales.”
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